mercredi 28 mars 2018

Passion(s)

 Grâce à toi Thierry Diers



 En cette semaine sainte 2018, je vous invite à découvrir sinon à visiter si vous habitez Paris, l'exposition Passion(s) de Thierry Diers à L'Espace Couture Saint-Gervais, un travail de figuration qui est né selon les mots même l'artiste : " à la suite d'échanges qui m'ont donné l'occasion de relire les  textes de la Passion, j'ai exploré ce thème durant plusieurs mois et réalisé de nombreux dessins et peintures pour exposer une toile de cet ensemble l'été dernier à Lille. Bien que peu coutumier des sujets religieux, ce fut un arrêt et une respiration dans mes préoccupations du moment. Je profite de ce week-end Pascal pour vous présenter l'ensemble.  Thierry Diers



Crachats. Huile sur toile. 2017
 

Passion(s)
Thème phare de l'histoire de l'art occidental depuis le Moyen-âge, la Passion a été inlassablement traitée par les artistes. Ce que l'on sait moins, c'est qu'elle fut aussi travaillée tout au long du XXème siècle.


Abandonné. Huile sur toile. 2017


Les artistes ont su ouvrir un sujet à l'origine éminemment basé sur la foi. On retrouve bien sûr les mystiques, cherchant au travers de la souffrance de Jésus de Nazareth un écho à la condition humaine ; d'autres questionnant la nature profondément iconographique du thème, et de son importance visuelle dans notre culture visuelle. D'autres encore, ont su capter le statut désormais "pop" d'un type d'image qui parfois oscille entre cliché et kitsch. Au XXIème siècle, alors que l'enjeu de la fraternité entre les hommes n'a jamais paru aussi urgent, l'histoire d'un homme souffrant pour les autres peut à nouveau servir de point d'appui.


Déposition. Fusain sur papier. 2017



L'artiste, qui extirpe une partie de son intimité pour la mettre en forme et permettre au spectateur de réparer secrètement son âme, s'inscrit dans cette dynamique. Certains en font une parabole abstraite, d'autres réinterprètent l'image, d'autres encore, peu attachés à l'idée d'un péché originel, voient en revanche d'autres manquements de l'humanité à l'égard de son prochain nécessitant d'être réparés. Si chacun a sa propre croyance ou incroyance, tout artiste pense son oeuvre comme un moyen d'échange positif entre les hommes. L'idée est ici de présenter un panorama de créateurs, hommes et femmes de tous horizons et de toutes générations, qui ont cherché à reconstruire le temps d'une oeuvre l'âme de leurs congénères.
Nicolas-Xavier Ferrand,
Préface de l'exposition Passion(s), Lille 2017


The King. Huile sur toile. 2017

Exposition Espace Coutures Saint-Gervais 6 rue des Coutures Saint-Gervais 75003 Paris(ex galerie Duboys - le long du Musée Picasso) Vendredi 30 mars, samedi 31 mars, dimanche 1er avril et lundi 2 avril 2018 de 14h30 à 19h, 30 mars - 02 avril 2018

lundi 19 mars 2018

Quelques travaux...

  

Si vous croyez créer vos oeuvres vous êtes un artiste.
Quand vous comprenez que ce sont vos oeuvres qui vous créent, vous entrez dans la voie.
Quand vous découvrez que tout vous est donné par grâce, vous naissez à la joie.


 Quelques travaux, mon site d'artiste ne présente pas le catalogue complet et définitif de mon travail d'artiste. Grâce à Dieu je suis encore vivant sur cette Terre qui ne tourne pas rond et la Vie n'a pas fini de me faire, de me défaire, de me faire faire, de me pétrir, de me ruiner, de me refaire et peut-être à la fin du parcours, de me ressusciter et de me parfaire !  
 
Vous pourrez toutefois y découvrir un large aperçu chronologique de mon travail des années septante à nos jours présenté par étapes chronologiques, par séries, par expositions, par thèmes, mais encore  selon l’année de leur création, la technique, le thème etc, via les # tags correspondants. Pour voir les oeuvres disponibles dans ma collection, cliquez sur  # Collection de l’artiste. 
 



Accès au site via un clic sur cette image
                     

samedi 10 mars 2018

A l'image même de l'hospitalité de Dieu, l'art est hospitalité


Grâce à toi Andreï Roublev et à toi Andreï Tarkovski
 
L'art est hospitalité, à l'image même de l'hospitalité du Dieu Vivant qui le premier nous accueille en Lui. Cette magnifique icône de la Trinité, peinte par Andreï Roublev vers 1411, reprend l'épisode biblique où d'Abraham accueillit à sa table, sous le chène de Manbré, trois voyageurs inconnus, trois anges qui lui demandèrent l'hospitalité. Andreï Roublev décida de ne pas représenter les personnages d'Abraham et de Sarah pour ne montrer que les trois anges attablés. Ces trois anges bibliques, les chrétiens les regardent comme les trois Personnes de la Sainte Trinité qui font place à leur table à l'humanité tout entière. Le Dieu trinitaire se révélant être un Dieu de relation, un Dieu d'accueil et de partage, un Dieu d'amour qui nous fait le don absolu de lui-même. La sainte table est celle de la Vie, une Vie qui se donne et nous donne de la recevoir à notre tour dans notre coeur, non pas seulement pour un repas, mais pour un Festin d'Amour et de Beauté, le Festin de la vie éternelle. Mais dans la fureur d'un monde livré aux fanatismes de tous bords, c'est-à-dire à toutes les négations de Dieu comment sa Bonne Nouvelle pourrait-elle être reçue elle qui ne peut se recevoir que dans un coeur recueilli.





Parmi les grands réalisateurs soviétiques, Andreï Tarkovski fait figure de sommité. Décédé en 1986 à l'âge de 54 ans, ce poète et esthète du septième art a laissé derrière lui une courte filmographie, mais qui a influencé des générations de cinéastes. Son approche métaphysique et spirituelle, son audace visuelle et la structure inconventionnelle de ses récits sont quelques-unes des caractéristiques de son cinéma exigeant mais gratifiant.  

L'œuvre de Tarkovski est désormais plus accessible que jamais. Mosfilms, le plus vieux et plus grand studio russe, a en effet mis en ligne cinq de ses longs métrages sur YouTube, dans des versions restaurées et sous-titrées. Seuls ses deux derniers films ("Le Sacrifice" et "Nostalghia", produits en-dehors de son pays natal), manquent à ce catalogue remarquable. 

J'ai donc la joie de vous renvoyer à ces chefs-d'oeuvre, et de  partager ici celui que je préfère : la biographie qu'Andréï Tarkovski consacra à Andréï Roublev en 1966. C'est une fresque mouvante et envoutante qui nous plonge dans la Russie du XVème siècle et nous livre une méditation sur le conflit religieux, le rôle de l'art et la puissance de la nature, une méditation dont l'actualité est plus brûlante que jamais. 

Voici le premier volet du film, il faut cliquer sur le lien pour le voir sur You Tube, où le second volet s'enchaînera en principe à sa suite. Vérifiez également les options de sous titrages. 

Il faut aller sur YouTube pour voir ce film, en deux parties...