Extrait de Ad Imaginem Dei 1 L'oeuvre invisible - 1985
Il est aisé d’imaginer Mozart entendant sa musique toute achevée en lui et d’admettre qu'il l'ait ensuite simplement retranscrite, c’est-à-dire littéralement notée.
La musique vivante, vécue, incorporée, nous accroît, nous rend plus vivants en nous révélant notre corps musical, qui est aussi le corps musical des musiciens passés, présents et avenirs
Les anges, nos amis et alliés éternels, sont musiciens. Ils ne cessent de descendre, par amour, dans telle ou telle âme humaine pour lui souffler un air de musique céleste qu'il suffit alors au musicien qui écoute de noter avec art et attention pour en faire une sonate, un concerto, une symphonie, un opéra et mille variantes d’animations de l'air terrestre mis en mouvement par le Souffle vital de l’Esprit. Ces mouvements, ces motions de l'Esprit ainsi retranscrites sont capables de s'insuffler dans les âmes et les corps des apprentis vivants que nous sommes quand ces musiques sont rejouées pour nous réjouir, nous émouvoir, nous mouvoir, mais surtout pour ranimer en nous le Souffle de vie oublié. Les anges musicaux rassemblés en un même chœur se réjouissent de nous réjouir et de nous rassembler dans un seul corps musical, un seul corps mystique, une même chair spirituelle, angélique, cosmique, invisible, amoureuse.
Voilà, selon moi, la manière de rendre grâce à nos ancêtres musiciens, poètes, sculpteurs ou peintres véritables qui ayant reçu l’inspiration du Souffle de vie ont su l’entendre et le préserver dans des œuvres qui par delà le temps et l’espace, peuvent pénétrer nos âmes disposées pour les travailler et les nourrir, les élever afin qu’elles puissent elles aussi s’accroître et désirer transmettre ce Souffle vivant à l'infini à leurs frères humains.
Je sais bien que lorsque les artistes parlent de cette façon les scientifiques se moquent gentiment de leur naïveté et pensent que ces grands enfants superstitieux parlent en métaphores. Mais ce ne sont pas des métaphores messieurs, mais des réalités qui échappent à vos visées.
Illustration : aquarelle de Robert Empain. 1985
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