mardi 4 novembre 2014

Le jardin retrouvé de ton Coeur


Grâce au Coeur du Vivant



Résonance métaphorique. Pour le Cabinet d'art thérapie. 1999


Cette image, cher lecteur, est une radiographie d'un coeur humain semblable à tous les coeurs humains, au mien comme au tien, qui ressemblent de manière troublante à un jardin ou à une clairière dans une forêt dont les arbres de sang se lancent vers le ciel ! 

J'ai utilisé cette image médicale, après l'avoir colorée en rouge sang, avec d'autres que j'avais également transformées légèrement, pour une série d'images d'anatomie poétique et spirituelle exposées au Centre médical Galilée à Bruxelles alors que j'y créais, en 1999, le Cabinet d'art thérapie.

Cette image est un symbole, mieux encore une grâce car elle nous révèle la voie que nous avons tous à suivre, la voie intérieure, la voie intime, la Voie du Coeur, la voie dégagée vers l'Amour où peut s'entendre la voix de l'Esprit-Saint qui conduit à la Vérité et à la joie retrouvée de la Vie.

«Le Cœur est  la définition la plus adéquate de l’homme.» écrit le philosophe Michel Henry en résonance parfaite avec toutes les Traditions spirituelles de l'humanité.  Ce que tu éprouves dans ta chair, dans ton cœur, c’est la vie.  

La vie ?  
Oui « La vie est le mouvement invisible et incessant de venir en soi, de s’éprouver soi-même, de s’accroître de soi... Enraciné dans la vie, l’art est une réponse pathétique (un éprouver) que la vie s’efforce d’apporter à l’immense Désir qui la traverse. Et cette réponse, la vie ne peut la trouver qu’en elle-même, dans une sensibilité qui veut sentir davantage, se sentir plus intensément… » La vie est ainsi la Force invisible (un Flux dira Nietzsche) qui veut toujours s’éprouver plus intensément et s’accroître davantage en nous à chaque instant.  
« Et l’art n’a d’autre but que de nous faire ressentir et d’accroître la vie et l’essence de l’art est la sensibilité » écrit encore Michel Henry. 


image

Pharmacie poétique. Pour le Cabinet d'art thérapie. 1999

La vie a besoin d'art et de beauté tout simplement parce que la vie est belle, parce que rien n'est plus beau que la vie, parce que la vie désire aimer et être aimée et parce que sans elle il n'y aurait plus rien à aimer ni à désirer, comme le chantent les poètes depuis toujours. 

Voilà donc, en peu de mots, pourquoi les arts, tous les arts, procurent une nourriture aussi belle qu'indispensable à l'âme et au coeur des vivants.  

Voilà pourquoi les vivants désespèrent de la vie au point de lui préférer la haine et la mort lorsqu'ils sont contraints de vivre entourés de laideur, de bruit, de dégoûts, de pollutions et d'agressions de toutes sortes.  

Voilà encore pourquoi à mesure que les arts et la beauté sont exclus de la vie quotidienne de tout un chacun pour se trouver confinés dans des lieux réservés aux classes privilégiées et devenir l'enjeu de la spéculation internationale des institutions, des marchands et des mafias, les artistes doivent, là où ils vivent et travaillent, créer et rapprocher des oeuvres d'arts véritables de la vie quotidienne locale. 

C'est dans ce sens, et par exemple, que nous avions crée en 1999 le Cabinet d'art thérapie dans un Centre médical situé dans un quartier défavorisé en invitant artistes locaux, patients et médecins à y participer activement.  

C'est dans ce sens encore que nous proposions en 2000, aux artistes et aux responsables de Saint Gilles, une commune de Bruxelles, une manifestation alternative intitulée Une oeuvre pour mon voisin, qui invitait les artistes - plasticiens, poètes, comédiens, danseurs, musiciens, jardiniers, cuisiniers etc, - à entrer en dialogue avec leurs voisinages  ( commerces, écoles, hôpitaux, églises, maisons de retraite etc, ) en vue de transformer leur quartier, sur le mode du don mutuel, en un lieu d'arts vivants, de créations et d'échanges de vie permanent.
    

Angéologie. Reste. Pour le Cabinet d'art thérapie 1999


Textes : Carnets 2000 et 2010 de Robert Empain
Illustrations : Imagerie médicale poétique pour le Cabinet d'art thérapie de Robert Empain. 1999 à 2001


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Partagez un commentaire sur cette publication